À la mi-août, le disque électronique (SSD) de 2,5" d'une capacité de 1 To sur lequel le système d'exploitation Linux de l'ordinateur de bureau était installé a commencé à échouer à certains tests de diagnostic S.M.A.R.T. Avant de tenter de copier le lecteur vers un lecteur SSD de rechange (un WD Blue SA510 de 1 To également) qui était à portée de main, il semblait préférable d'ouvrir l'ordinateur pour vérifier les connexions des câbles SATA de données et d'alimentation. En faisant cela et en éliminant une quantité incroyable de poussière accumulée dans le boîtier, j'ai remarqué qu'il y avait un connecteur SSD mSATA sur la carte mère presque caché sous la carte vidéo. Immédiatement, j'ai élaboré un nouveau plan pour installer Linux sur un lecteur mSATA ce qui permettrait d'ajouter un autre lecteur SSD SATA.

Un SSD de 2.5" d'une capacité de 128 Go obtenu avec un ordinateur remis à neuf que j'ai converti en un petit serveur Linux pour quelqu'un d'autre était disponible. Windows 10 pourrait y être installé, car je n'utilise que très rarement Windows. J'ai donc dû acheter un lecteur 1 TB mSATA pour remplacer le SSD défectueux et lecteur WD Blue SA510 resterait en réserve.

Initialement appelé mini-SATA, mSATA, annoncé en 2009 fournit essentiellement un moyen d'ajouter un petit disque à semi-conducteurs compatible avec la spécification SATA à l'aide d'un connecteur Mini Carte PCI Express. Compte tenu de la taille comparative des lecteurs mSata et de leurs performances (SATA III tout comme les SSD SATA de 2,5"), ils étaient principalement utilisés dans les ordinateurs portables. Cependant, la norme est devenue beaucoup moins populaire avec l'introduction du connecteur M.2 SSD qui peut prendre en charge des lecteurs SATA ou NVMe, ces derniers étant beaucoup plus rapide. Peut-être que cela explique pourquoi trouver un lecteur mSATA de 1 To abordable était difficile. En effet, je n'ai pas pu trouver un modèle Samsung, WD ou Lexar à n'importe quel prix dans cette taille. Conséquemment, j'ai sélectionné un KingSpec M1-1TB. Je n'avais jamais utilisé un produit de cette société, mais à environ la moitié du prix d'un SSD EVO 1TB de Samsung, j'ai décidé de l'essayer.

En attendant le lecteur mSATA, j'ai retiré tous les lecteurs de l'ordinateur, puis ajouté le disque SSD Samsung SATA de 128 Go pour y installer Windows. Heureusement, il n'y avait pas de problème de réactivation de Windows 10 parce que le nouveau lecteur était le seul changement réel au système depuis la dernière fois que Windows 10 avait été utilisé avec cet ordinateur.

Quand le lecteur mSata est arrivé, j'ai retiré le SSD de Windows 10 et installé le nouveau lecteur sans aucun problème parce que, heureusement, la petite vis nécessaire pour tirer la plaquette vers le bas était fournie avec le disque SSD. J'ai ensuite installé Linux sur le nouveau lecteur. Il aurait été plus rapide de cloner le SSD de 2,5 pouces, mais je voulais passer de la version 20.1 à la version 21.2 de Mint. En outre, je ne fais plus confiance au SSD de 2,5 pouces. Heureusement, il n'y avait pas beaucoup de différence entre les deux versions de Mint, ce qui a permis de copier la plupart des fichiers de configuration du Mint 20.1 SSD. Ce lecteur a été placé dans une enceinte USB 3 externe pour avoir un accès temporaire à son contenu.

L'installation a également été simplifiée par la présence d'un autre lecteur SSD de 500 Go qui contient deux partitions et d'un disque dur de 8 To qui contient trois partitions de taille égale. La plus grande partition du SSD est montée sur ~/Téléchargements de sorte que les nombreuses images de divers systèmes d'exploitation et beaucoup d'informations accumulées au fil des mois sont restées disponibles. L'autre partition sur le SSD, appelée Versions, est utilisée pour stocker des copies des référentiels Mercurial des fichiers sources de ce site et de nombreux logiciels. Les partitions sur la « rouille en rotation » tiennent respectivement toutes les photos numériques que je possède, les sauvegardes de vieux disques accumulés au cours des nombreuses années et les instantanés Timeshift. Il est à noter que ces derniers n'ont servi à la reconstruction du système en raison de sa mise à niveau.

Dans l'ensemble, il a fallu environ trois jours pour compléter l'installation de Linux Mint et des logiciels principaux utilisés auparavant. J'étais très heureux parce que

• Le SSD SATA qui n'était plus fiable selon S.M.A.R.T. a été remplacé par un tout nouveau SSD mSATA.
• Le double amorçage (Windows 10 et Linux Mint) était activé une fois de plus.
• Le système Linux a été amélioré avec
  • une meilleure manipulation du mode sombre (et l'utilisation des appImages pour certaines applications qui refusaient de bien jouer en mode sombre),
  • une installation plus propre du client de courrier, - en partant de zéro au lieu de copier l'ancien profil a éliminé certaines instabilités,
  • une installation stable "standard" de Lazarus / Free Pascal qui devrait rendre tous les binaires distribués compatibles avec plus de systèmes,
  • l'élimination d'un fatras accumulé dans les projets PlatformIO et Arduino.
• En somme, tout a été transféré avec succès avec un seul logiciel majeur que je n'ai pas réussi à réinstaller: CubicSDR-0.2.5-x86_64.AppImage. Cette application a cinq ans. Peut-être que la compilation à partir de la source produirait une copie utile. Le processus étant complexe, j'ai mis de côté ce problème.

Mon ancien ordinateur de bureau fonctionnait bien avec cette nouvelle installation Linux. Alors que le lecteur mSATA est aussi rapide que le SSD SATA 2,5", j'ai remarqué qu'il y avait un problème occasionnel de « latence » semblable au temps nécessaire au redémarrage un disque dur traditionnel au repos. Ce fut peut-être une erreur de ne pas accorder d'importance à ce comportement, mais S.M.A.R.T. rapportait que le lecteur était en bon état.

J'étais tellement satisfait des changements que j'ai faits des mises à niveau matérielles dans le but de réduire le niveau de bruit autant que possible. Cela impliquait d'installer un nouveau ventilateur du boîtier Noctua et de remplacer la carte vidéo par une carte NVidia sans ventilateur un peu plus puissante, mais abordable. La machine est devenue nettement plus silencieuse.

Début septembre, mon serveur de stockage en réseau (NAS) s'est planté. J'ai d'abord pensé que le problème était l'alimentation. Comme ce serveur était monté sur un mini PC avec une alimentation non standard qui aurait été relativement cher à remplacer, j'ai décidé qu'il était temps de construire un nouveau système à partir de zéro. J'ai lentement commencé à rassembler des composants en décidant d'augmenter la vitesse de sa connexion réseau à 2,5 Gbs. Lors de tests initiaux du nouveau système, j'ai remarqué que le connecteur SATA de l'un des lecteurs était en assez mauvais état. Le plastique du connecteur d'alimentation avait fondu sur les plots du lecteur. Une inspection plus étroite du câble d'alimentation du mini PC a montré qu'il était cassé. Donc, mon hypothèse au sujet du dysfonctionnement de l'alimentation du PC était peut-être fausse. La question demeure sans réponse, car l'ancien mini PC serait définitivement remplacé par le nouveau NAS dont la capacité de stockage serait le double. L'ancien NAS exécutait Open Media Vault. Je l'ai cloné sur un lecteur NVMe. Une fois celui-ci installé sur le nouveau NAS, OMV fonctionnait après un seul ajustement de la configuration du réseau parce que l'interface avait un nom différent. De plus, Le nouveau NAS avec OMV semblait bien fonctionner à 2,5 Gb/s ce me semblait assez impressionnant. Notons que je n'ai pas testé en profondeur, car j'étais impatient d'essayer True NAS. De ce côté, les choses ne se sont pas déroulées sans heurts; la configuration du système a dû être achevée sur la partie 1 Gb/s du réseau local, puis les résultats ont été décevants lors du passage à 2,5 Gb/s. L'interface Ethernet se déconnecte constamment, puis se reconnecte rapidement. Je ne sais pas encore s'il s'agit d'un problème avec le pilote pour l'interface Intel I226 ou si le problème est avec un commutateur TP Link 2,5 Gb/s bon marché. Tout cela pour dire que le serveur de stockage en réseau est en panne depuis septembre. Bien sûr, ce n’était pas un bon moment pour arrêter de faire des sauvegardes vers ce serveur.

Début novembre, le système domotique s'est effondré de manière spectaculaire, comme décrit ici. J'ai réparé le système, mais cela a demandé beaucoup d'efforts. En revanche, il est devenu clair qu'il était possible de faire fonctionner le système domotique sur un boîtier Andrdoi TV Alfawise S92 converti en serveur Linux comme je voulais le faire auparavant. Une fois que le système domotique fonctionnait correctement sur le boîtier TV converti, le système domotique sur l'Orange Pi PC 2 a été mis à jour et rendu fonctionnellement égal au système sur l'Alfawise. Android a été réinstallé sur ce dernier en préparation à une réécriture complète de Turning an Amlogic S192 Android TV Box Into a Linux Appliance. Il s'agissait là d'une entreprise majeure en raison de l'évolution récente de la situation. Il y a deux images concurrentielles du système d'exploitation Armbain pour l'Amlogic S192 que je comparais également à Armbian sur l'Orange Pi PC 2 (Alwinner H5). En même temps, je voulais mieux décrire la mise à jour d'Android et comment utiliser l'outil flash Amlogic qui fonctionne sur Windows. En d'autres termes, je créais de nombreux fichiers et sauvegardais de nombreux liens et références. Quand je tombe dans cet état de travail intense, l'ordinateur reste en marche sans arrêt et je ne me préoccupe pas beaucoup de la sauvegarde des fichiers de travail.

Il n'est pas tout à fait clair comment c'est arrivé, mais j'ai été infecté par un vrai virus. En raison d'une forte fièvre qui a duré environ trois jours, j'ai dormi la plupart du temps. Quand je suis revenu à l'ordinateur, le clavier et la souris étaient entièrement ignorés. Il a été possible de redémarrer, bien que j'ai perdu les nombreux fichiers ouverts. La vérification a montré que tous les lecteurs réussissaient les tests rapides de S.M.A.R.T. Il est à noter que le nouveau disque mSATA étaient parmi « tous les lecteur ». Pourtant, le système ne semblait pas fonctionner normalement. J'ai essayé de redémarrer à quelques reprises, avec des résultats de plus en plus mauvais et finalement la machine refusait de démarrer alléguant l'absence d'un système d'exploitation. Il a été possible de démarrer Linux sur une clé USB amorçable, mais le lecteur mSATA ne pouvait être monté. J'ai enlevé tous les autres lecteurs, en vain. Peu importe ce que j'ai essayé, le lecteur mSATA n'était plus visible.

Pour ajouter l'insulte à la blessure, quand j'ai essayé d'installer Mint 21.2 sur le lecteur SATA WD Blue SA510, mais pour une quelconque raison il ne pouvait pas être partitionné. Peu importait le port SATA utilisé, ou même s'il était placé dans une enceinte extérieure USB 3; le lecteur était mort pour toutes fins utiles. Vu l'urgence d'avoir un ordinateur fonctionnel, Il n'y avait rien autre à faire que de se procurer un SSD Samsung 870 EVO 1To d'un magasin à environ une demi-heure de route. J'ai dû installer Mint 21.2 à partir de zéro sur ce nouveau disque en référence à l'ancienne installation Mint 20.1 pour de nombreux fichiers de configuration. En d'autres mots j'étais de retour dans la même situation qu'en août et, encore une fois, il a fallu environ 3 jours de travail constant pour remettre le système en ligne. Heureusement, j'avais des sauvegardes pour la plupart des travaux effectués entre août et novembre dans les référentiels sur Versions, à l'exception de tous les travaux réalisés sur la nouvelle installation d'Armbian sur l'Alfawise S92 TV Box. Le code source pour quelques billets sur ce site a été perdu, mais ce n'était pas un gros problème puisque le HTML et les fichiers d'images étaient sur le serveur Web. Pour autant que je sache, j'ai perdu un mot de passe changé, mais il a a été facilement récupéré.

Que de malchances! Au cours des quatre derniers mois,

• un câble d'alimentation SATA s'est détérioré physiquement en entraînant le plantage du serveur de stockage en réseau,
• le système domotique s'est planté à cause d'une carte SD défectueuse,
• un lecteur SATA de 2.5" sur lequel le système d'exploitation de l'ordinateur de travail a commencé a se dégradé,
• un lecteur mSATA sur lequel le système d'exploitation a été transféré est tombé en panne dans les trois mois suivant son achat,
• un lecteur SSD de secours acheté il y a moins d'un an n'a jamais fonctionné correctement.

Parler de malchance n'est probablement pas la bonne attitude. Tout d'abord, je suis en grande partie responsable des deux premiers problèmes. J'ai probablement forcé le connecteur d'alimentation en insérant le lecteur dans le mini-PC. Heureusement, le lecteur et ses données ont survécu. Et comme je l'ai expliqué précédemment, la cause immédiate de l'échec de la carte µSD du système domotique était de toute probabilité une erreur de programmation de ma part. Bien sûr, je ne suis pas responsable de la désintégration des disques SATA. Néanmoins, j'aurais dû prévoir la possibilité de ces échecs. Les défaillances surviennent le plus souvent au début et à la fin de la durée de vie des pièces, ce qui donne aux probabilités de défaillance une courbe en baignoire (source: Failure of electronic components). L'article de Wikipédia poursuit en disant que les procédures de déverminage sont utilisées pour détecter les défaillances précoces. Je n'avais clairement pas fait cette vérification du lecteur mSATA et de la seule utilisation du lecteur WD Blue SATA de rechange dont je me souviens a été quelques tests de vitesse effectués en mai 2023. J'aurais dû faire mieux.

Ai-je tiré une leçon de tout ceci ? La précipitation pour remettre le système de bureau en service était si grande que je n'ai pas testé le SSD Samsung EVO nouvellement acheté, à l'exception de l'examen des résultats rapides des tests S.M.A.R.T. Cependant, j'ai fait quelque chose de proactif. Alors que la reconstruction du système s'achevait, j'ai fait une sauvegarde complète du nouveau SSD Samsung vers une image disque avec Clonezilla. En outre, Timeshift est activé et des instantanés quotidiens du système sont effectués sur un autre lecteur. Il serait préférable d'ajouter une sauvegarde automatique régulière de mon répertoire personnel avec Déja-Dup ou quelque chose de similaire, parce que ma sauvegarde manuelle dans les référentiels Mercurial n'était pas une solution infaillible. J'ai considérablement amélioré les sauvegardes du système domotique en activant les sauvegardes automatiques de Domoticz et en ajoutant une sauvegarde hebdomadaire automatique de tous les fichiers de configuration du logiciel d'origine et du système d'exploitation. Ce travail n'est pas terminé; le code est affreux et les sauvegardes ne sont que sur une clé USB. La sauvegarde à distance n'a pas encore été mise en œuvre. Je devrais aussi envisager l'installation de smartmontools pour surveiller automatiquement l'état des disques durs. J'espère que ces améliorations nécessaires seront en place avant la prochaine défaillance.

Épilogue

Le disque mSATA et le disque SATA de sauvegarde étaient sous garantie. J'ai décidé de ne pas essayer d'obtenir réparation de KingSpec pour le disque mSATA défectueux. Il contenait trop d'informations confidentielles (mots de passe, dossiers financiers, etc.) pour le transmettre à qui que ce soit. Si j'avais lu Is it possible to restore data, and what does it cost? (Est-il possible de restaurer des données et à quoi sert-il coût ?) auparavant, j'aurais peut-être pris le risque. Dans l'état actuel des choses, j'ai essayé de retravailler l'appareil avec un pistolet à air chaud dans l'espoir que le problème venait d'un mauvais joint de soudure. Ce n’était pas l'idée du siècle, car l'état du disque s'est empiré. Leçon apprise.

J'ai obtenu une autorisation de retour de marchandise (RMA) de WD et j'ai retourné le disque Blue SA510 peu de temps avant Noël. Lundi matin, le 1er janvier, ma conjointe a trouvé une petite boîte près de la porte d'entrée qui devait être là depuis quelques jours. La boîte contenait un nouveau WD Blue SA510 dans un emballage de vente au détail scellé, sans aucune information sur la raison pour laquelle l'ancien disque était en panne ou quoi que ce soit d'autre. Heureusement que WD a un représentant canadien, car les frais de port pour retourner l'ancien lecteur s'élevaient à près du tiers du prix d'un nouveau disque. Selon toute vraisemblance, il aurait été trop coûteux de retourner le disque aux États-Unis. Félicitations donc à Western Digital pour un retour aussi rapide en plein milieu de la cohue des fêtes.

Je dois maintenant établir la meilleure approche pour sauvegarder mon disque de démarrage. Timeshift est déjà en cours d'exécution, et ce depuis quelques années. Sa configuration par défaut n'est pas nécessairement optimale, car les paramètres locaux ne sont pas enregistrés. Ceci étant dit, les deux dernières installations Linux causées par des pannes matérielles ont dû être faites à partir de zéro puisqu'une nouvelle version du système d'exploitation était installée dans les deux cas. Timeshift n'était d'aucune utilité dans ce cas, et utiliser les anciens paramètres avec de nouvelles versions des logiciels aurait pu causer des problèmes.